jeudi 24 mai 2012

Fiordland

Je suppose que vous êtes tous impatients de savoir ce que nous devenons, depuis le suspens insoutenable dans lequel je vous ai laissés lors du dernier article.
Après avoir été rejoints par Julien et Claire à Invercargill, nous sommes tous allés chez Sparky pour connaître notre sort. Comme on pouvait s'en douter, on a pas été accueillis à bras ouverts : à la place, Sparky nous dit "Euh ben comme il n'y a vraiment pas grand monde, je me suis dit qu'un couple pouvait travailler, et l'autre couple payer pour son hébergement ? " On se regarde d'un air dubitatif, et, après avoir quand même droit à une visite du backpackers, on repart en décidant qu'aucun de nous n'y irait. Ambiance chelou, mecs chelous, décoration cheloue... Et puis bon, nous rejeter deux fois, ça ne se fait pas.
Du coup, on continue à dormir dehors et à squatter la bibliothèque parce qu'il pleut, mais cette fois, à 4. C'est toujours plus fun qu'à 2.

Après deux semaines au total de ce rythme de vie totalement passionnant, et étant donné l'amélioration de la météo, on met le cap sur le Fiordland, au sud Ouest.
Eh oui, au cas où vous ne l'avez toujours pas compris, la Nouvelle-Zélande rassemble TOUS les paysages possibles : des plages avec palmiers et eau turquoise, des forêts d'arbres centenaires géants, des dunes de sable, des glaciers, des centaines de lacs, des forêts tropicales, des montagnes immenses aux neiges éternelles, des côtes sauvages, des collines verdoyantes recouvertes de moutons, et même des fiords.

Sur une carte, voilà ce que ça donne :


On a d'abord longé la côte Sud, en s'arrêtant souvent pour prendre des photos de l'océan avec les montagnes enneigées du Fiordland National Park en fond, puis on a longé ledit National Park et ses lacs.



Des toilettes sur la porte desquels il est écrit "Long Drop Lodge / Short stay only"...
Premier lac sur notre route : Lake Horoko, le plus profond du pays. Après avoir emprunté une gravel road avec un panneau qui nous montre une fois de plus que les Kiwis ne manquent pas d'humour, on se retrouve entourés de sandflies, mais le paysage mérite de prendre le risque de sortir de la voiture pour aller faire quelques photos.




Puis on roule jusqu'à Lake Monowai, toujours avec les montagnes enneigées partout autour de nous...Ça sent l'hiver, et il ne fait pas chaud dehors ! Mais qu'est-ce que c'est beau... Lake Monowai est encore plus impressionnant que le précédent :




On arrive ensuite à Lake Manapouri en fin d'après-midi, les montagnes étaient déjà à l'ombre, mais on y retournera dès qu'il fera grand beau pour prendre d'autres photos. Mais même comme ça, c'était sublime :




Un peu plus loin se trouve la petite ville paisible de Te Anau avec ses 2 000 habitants, au bord du lac du même nom, qui est le 2ème plus grand lac de Nouvelle-Zélande. Il y a un endroit gratuit pour camper, des douches chaudes et internet à la bibliothèque : tout ce qu'il faut pour rester dans le coin.
Te Anau est aussi la dernière ville avant Milford Sound, l'un des deux fiords les plus visités, avec Doubtful Sound (plus au Sud). La route pour s'y rendre est reconnue comme étant "la plus belle route de Nouvelle-Zélande". Mais on a découvert que c'était aussi la plus flippante. 
On a attendu que du beau temps soit annoncé pour Milford Sound (ce qui n'arrive pas souvent : il y pleut 235 jours par an) afin de pouvoir s'offrir une croisière dans le fiord. Eh oui, on est comme ça. Il faut dire que vu que la saison touristique est terminée, les prix des croisières sont revus à la baisse... Donc on en profite !
On a décidé de faire la route en deux jours, en dormant à mi-chemin afin d'arriver tôt le lendemain à Milford. Il faut préciser aussi que pour faire les 120 km qui séparent Te Anau de Milford Sound, on doit compter 2 bonnes heures. Autant vous dire que ce n'est pas une ligne droite.
Il faisait plutôt nuageux dimanche soir pour la première partie, mais comme on savait qu'on allait repasser par là et qu'il allait faire beau (on est un peu des devins), on s'est dit que ça n'était pas trop grave. Après avoir passé la nuit au bord d'une rivière, sans personne aux alentours (c'est là que tu te dis "J'espère qu'il n'y a pas un psychopathe en liberté qui se balade dans le coin"), on reprend la route. Plus on avance vers Milford Sound, plus le ciel se dégage...Quand soudain, à la sortie d'un virage : ciel bleu magnifique, immense montagne enneigée devant nous. Ça nous laisse sans voix. Les nuages sont partis, et c'est parti pour plus d'une heure de route au milieu de ces immenses sommets blancs tout autour de nous, on les rase parfois de si près qu'on a l'impression d'être au pied de gigantesques murs de pierre, on se sent vraiment minuscules !
C'est la crise du logement chez les moutons


Puis la partie la plus corsée de la route est arrivée : un tunnel de 1300 mètres, en pente, taillé dans la roche tel quel, sans issue de secours, sans lumières, avec de l'eau qui rentre par les côtés, et juste assez de place pour que 2 voitures se croisent. Parfait. Avant d'y pénétrer, on nous arrête pour nous informer qu'il faut être très prudent une fois arrivés de l'autre côté, car la route n'a pas encore été salée et qu'il y a donc plein de verglas. On respire un bon coup, et on se lance, en priant très fort que personne n'arrive dans l'autre sens... Mais au final, à l'allée c'est pas le plus dur, vu que ça descend !
Une fois sortis, on se rend compte que le tunnel n'était que le début d'un bon tronçon de route en pente, avec des virages en épingles à cheveux...



Quand on voit le panneau qui nous indique que l'on est bientôt arrivés à Milford Sound, on entend le chant du "Alléluia" dans nos têtes. On l'entend encore plus quand, une fois garés sur le grand parking devant le seul café/point info, on se retrouve face au majestueux Mitre Peak, un pic qui s'élève à 1 692 mètres au dessus du niveau de l'eau du fiord. C'est la montagne la plus photographiée du pays, pas étonnant.


On y est !




Alors, petite leçon de géomorphologie littorale (oui, c'est le terme) pour les non-connaisseurs : un fiord (ou fjord, les deux orthographes sont possibles), c'est une vallée glacière très profonde avec de l'eau douce à la surface (fonte de la glace), et de l'eau salée en dessous (de la mer juste à côté). 
A Milford Sound, les montagnes s'élèvent à plus de 1 300 mètres, Mitre Peak étant la plus haute. Rajoutez de la neige sur chaque sommet, et vous obtenez le paysage parfait.
Petite leçon d'histoire maintenant (vous vous coucherez moins bêtes ce soir) : Milford Sound doit son nom à un chasseur de phoques Gallois (le chasseur, pas les phoques) qui vivait dans la région à la fin du 18ème siècle, et qui l'a nommé ainsi en l'honneur d'un port au Pays de Galles, Milford Haven. Sauf qu'il n'y a en fait aucune ressemblance, mais c'est un détail.


Aujourd'hui, Milford Sound se résume à des hébergements pour accueillir le demi-million de personnes qui s'y rendent chaque année, un café, et l'embarcadère des bateaux de croisière. On a beau être hors saison, on est quand même pas seuls :

Après avoir fait une petite balade pour profiter pleinement de la magnifique vue sur Mitre Peak et avoir mangé tout en luttant contre les dizaines de sandflies qui nous tiennent compagnie, on se rend à l'embarcadère, un grand truc tout moderne qui te donne l'impression d'être à l'aéroport.
Notre bateau arrive, un fameux trois-mâts fin comme un oiseau (avec trois mâts pour de vrai mais pas de voiles), et nous voilà partis pour deux heures de découverte (et plus de 300 photos).



En plus des montagnes, il y a plein d'immenses cascades à droite et à gauche, certaines dues à la fonte de la neige sur les sommets. L'eau est d'un bleu-vert profond (400 mètres de profondeur sous nos pieds !), magnifique, et on a même eu la chance de voir une dizaine d'énormes dauphins passer juste en dessous du bateau. Malheureusement, une fois de plus, pas de petits sauts, ils ont fait les timides, donc pas de superbe photo (décidément, les dauphins qu'on croise sont plutôt inutiles)... Mais on a quand même pu les voir de près !
Vers la fin de la croisière, on s'est approchés de très près de Stirling Falls, une cascade de 155 mètres de haut...C'était très beau, mais on a eu droit à une douche gratuite, et les objectifs des appareils aussi...Donc plutôt difficile d'immortaliser le moment !
Lady Bowen Falls








Stirling Falls




Une fois de retour sur la terre ferme, on reprend LA route. Après avoir pris le tunnel, cette fois en montant, on s'arrête à un point de vue pour photographier les montagnes, et, à notre grand étonnement, on se retrouve à quelques centimètres d'un couple de kéas.
Petit cours d'ornithologie maintenant (je vous gâte) : le kéa est un oiseau que l'on ne trouve qu'en Nouvelle-Zélande, c'est le seul perroquet des montagnes au monde, et en plus, il est carnivore. Il est, à ce qu'il paraît, l'un des animaux les plus intelligents, et a un caractère très joueur. Sauf que ce dont il raffole, ce sont les joints de voiture et les pneus (wtf ?). Donc en général, les kéas sont en couple : l'un amuse les touristes pendant que l'autre bouffe les joints derrière leur dos. On savait qu'il fallait se méfier, donc on ne les a pas perdu des yeux (mais ils ont quand même tenté à plusieurs reprises de s'attaquer à nos pneus). Et c'est vrai qu'ils ne sont vraiment pas farouches ! Ils viennent tout près en poussant des cris bizarres... Son était ravi : après les blue penguins, les kéas étaient la deuxième espèce de mammifères qu'il voulait absolument voir.



Après une balade dans une jolie forêt pour voir une cascade pas extravagante, on roule encore un peu avant de s'arrêter pour la nuit au bord du Lake Gunn, dont les eaux reflètent parfaitement les montagnes éclairées par la lumière orangée de la fin d'après-midi.


Sur la route



Lake Gunn le soir
Lake Gunn le matin
Une fois la nuit tombée, le ciel (sans nuages) se recouvre de centaines d'étoiles...C'est magique le nombre d'étoiles qu'il y a de ce côté du globe...Qui ne sont pas les mêmes que chez vous (enfin chez nous...je me considère presque comme une Kiwie maintenant) !
Le fait que la couche d'ozone soit si fine ici joue sûrement sur le fait qu'on les voit si bien...A côté, la nuit des étoiles en France, c'est une réunion de lucioles en petit comité !
Mais là encore, plutôt difficile à prendre en photo, et c'est bien dommage.


Le lendemain, il fait beau (sauf derrière nous, on a bien fait d'aller à Milford Sound la veille), on s'en met encore plein les yeux sur la route. On s'arrête à Mirror Lake, un petit lac qui reflète parfaitement les sommets enneigés (on s'était arrêtés à l'aller mais c'était tout nuageux).


Photo retournée !
Dernier arrêt-balade : le petit lac de Mistletoe, pas fabuleux par rapport aux précédents, mais on ne crache pas dessus.





On est à présent de retour à Te Anau, il ne fait ni beau ni mauvais...En tout cas, il ne fait pas trop froid la nuit, c'est le principal...Enfin, quand je dis "pas trop froid", il faut préciser qu'on est arrivés à un point où, quand il fait 10 degrés dans le van, on trouve qu'il fait bon !
On attend une réponse pour un éventuel wwoofing à Queenstown avant de commencer le 6 juin à Arrowtown pour l'hiver...


Si vous avez encore 4 minutes devant vous, je vous conseille fortement d'aller voir le teaser d'un court-métrage sur le Fiordland (diffusé dans le cinéma de Te Anau), qui résume très bien cet article et les paysages au milieu desquels nous nous trouvons (mettez la luminosité de votre ordi à fond !) :







dimanche 13 mai 2012

The Catlins

Cette semaine, le 10 mai exactement, nous fêtions nos 6 mois en Nouvelle-Zélande. 6 mois déjà que nous avons mis un pied dans ce pays magnifique, surprenant, époustouflant; 6 mois que l'on s'en prend plein les yeux chaque jour ou presque; 6 mois pendant lesquels on a vécu plus de choses qu'en un an (voire plus !) en France; 6 mois et on ne s'en lasse pas…Le temps passe bien trop vite quand on fait ce qu'on aime…Dans 4 mois seulement, notre aventure au Pays des Kiwis prendra fin pour laisser place à un mois d'aventures au Pays des Kangourous, et avant que l'on puisse dire "Ouf", on sera de retour au Pays du reblochon, de la baguette et du saucisson (en manque de bonne bouffe ? Moi ?)
Mais 5 mois, c'est plus de 150 jours, et on compte bien en profiter jusqu'à la dernière minute !

Après avoir quitté Dunedin suite au dernier article, nous avons pris la "Southern Scenic Route", une alternative à la "State Highway" (ce qu'ils appellent "l'autoroute" mais qui est en fait l'équivalent de notre Route Nationale) : on a ainsi longé la côte Pacifique jusqu'à arriver dans la région des Catlins, au Sud de l'île du Sud, à cheval entre la région de l'Otago et la région du Southland.
Dans les Catlins, il y a très peu de vie humaine : environ 1 200 habitants pour une superficie de 1 900 km2; 5 bourgades "principales" dont la plus grande compte à peu près 400 habitants. Par contre, il y a (en théorie) de la faune à foison, à savoir des lions de mer, des otaries, des éléphants de mer, des manchots à oeil jaune, des hérons, et la liste est longue. Mais visiblement, tout ce beau monde s'était fait passer le message de rester bien planqués pendant nos 2 jours de visite des Catlins, mais bon... On ne peut pas tout avoir.
La beauté des paysages a comblé le manque d'animaux sauvages, bien que l'un des endroits les plus visités de la région, The Cathedral Caves, était fermé pour cause de marée haute. Mais d'après les photos que l'on a vue, il s'agit d'un grand trou dans la roche d'une falaise, et lorsque la marée est basse on peut se balader sur la plage et passer au travers. C'est loin d'être aussi beau et spectaculaire que Cathedral Cove (subtil changement de nom), dans la région du Coromandel dans l'île du Nord. Pas de regret, donc.

Il y a de multiples possibilités de balade dans cette région, dont la majorité n'excède pas les 40 minutes de marche. Parfait pour les grands randonneurs que nous sommes.
Premier arrêt : Nugget Point et son phare, une pointe offrant un joli panorama sur la côte, sauf que bien sûr il faisait gris.



Ensuite, on s'est rendus à une petite plage infestée de sandflies dans l'espoir de voir des lions de mer : personne.
On a donc continué jusqu'à l'une des trois principales cascades des Catlins (et la plus photographiée) : Purakaunui Falls.


Après avoir passé la nuit dans un super camping du DOC (le Department Of Conservation, 6 $ le camping avec toilettes et cuisine, qui dit mieux), on fait la balade dans la forêt native jusqu'à la seconde cascade : Matai Falls. Beaucoup moins impressionnante que la première, mais pas dégueu.


Petit arrêt sur la route à The Lost Gypsy Gallery, une galerie de curiosités située un bus, malheureusement fermée pour l'hiver, puis pause pique-nique avec vue sur la Tautuku Peninsula.


On enchaîne ensuite avec une marche autour d'un petit lac miroir mais qui n'arrive pas à la cheville du lac Matheson, parce que sans montagnes derrière, c'est naze, puis la troisième cascade : McLean Falls, une chute de 22 mètres de haut. Une marche un peu plus physique que les précédentes (mais toujours 40 minutes aller-retour) nous y mène.


Un peu plus loin se trouvent les Niagara Falls, preuve que les Kiwis ne manquent pas d'humour. Un panneau alléchant nous fait croire à des chutes grandioses, mais en fait, il s'agit de la plus petite "cascade" du monde...


Drôle.
Dans les Catlins se trouve également une forêt pétrifiée : en gros, du bois fossilisé (oui, ça existe) qui est là depuis des millions d'années. Mais en fait, c'est moche. C'est juste des troncs d'arbres dans le sol…


On ne s'attarde donc pas longtemps, surtout que les sandflies sont surexcitées, et on se rend à Slope Point, le point le plus au sud de l'île du Sud. Une petite balade nous fait traverser un champ et ses nombreux habitants qui nous regardent curieusement tout en continuant à brouter, et nous voilà au sommet d'une falaise, avec un panneau qui nous indique qu'on est presque à mi-chemin entre l'Equateur et le Pôle Sud. Ça fait bizarre de se dire qu'on est presque 4 fois plus près du Pôle Sud que d'Annecy…




Dernier arrêt avant de sortir de la région des Catlins : Waipapa Point, une autre pointe, un autre phare (qui malheureusement a été construit suite à un naufrage à la fin du 19ème siècle). Devant le phare, une petite plage, et deux lions de mer en train de faire la sieste. C'est vrai que c'est quand même autrement plus gros qu'une otarie, ces bêtes-là, alors on ne les approche pas de trop près.



Une fois de plus, il n'y avait pas énormément de vent ce jour-là...
En sortant des Catlins, on arrive officiellement dans la région du Southland, qui représente le bout du monde même pour les Néo-Zélandais. Avant d'aller à Invercargill, on fait un petit détour pour se rendre à Bluff, un patelin où se termine (ou commence) "l'autoroute" principale du pays, après 2 047 km de route. On y trouve donc le dernier panneau directionnel, qui nous indique toutes les plus grandes villes du monde (mais pas Paris, gros boycott envers la France…Pour info, on se trouve à 18 648 km d'Annecy).
Depuis le sommet de Bluff Hill, une colline, on voit très bien (par temps dégagé, ce qui était le cas), Stewart Island en face de nous. Pour les ignorants, Stewart Island, c'est la troisième île qui compose la Nouvelle-Zélande, avec une superficie de 1 746km2 et moins de 400 habitants… Elle n'est qu'à 30 km de l'île du Sud, et le départ des ferrys pour s'y rendre se fait à Bluff. Après Stewart Island, le prochain morceau de terre, c'est l'Antarctique (bon OK, si on zappe les îles Auckland qui sont petites et inhabitées).



En arrivant samedi à Invercargill, nous étions donc en avance de deux jours sur le programme, car on ne commençait à travailler que lundi. On s'est quand même rendus directement au backpackers, pour voir s'ils avaient besoin d'aide plus tôt que prévu. On le savait déjà, le propriétaire était en vacances, mais c'est lui qui nous avait dit de venir le 7 mai. On s'adresse donc à ses 2 collègues, qui nous disent de revenir lundi, car le week-end s'annonçait très calme. On zone donc à Invercargill pendant deux jours, en se réjouissant à l'idée de passer nos deux dernières nuits dans le van. Lundi, on retourne au backpackers, comme convenu, et les deux mecs nous disent "Ah ben en fait, c'est vraiment calme en ce moment…Revenez dans 10 jours, quand le propriétaire sera rentré de vacances ! " Là, bien sûr, je n'avais qu'une envie, c'était de les étrangler en leur disant que le proprio nous avait dit qu'il aurait besoin de monde pendant son absence, que c'était vraiment pas professionnel de leur part de nous foutre à la porte, qu'ils allaient nous accueillir comme prévu, un point c'est tout. Mais étant donné que jusqu'au 6 juin, nous n'avons aucun autre boulot de prévu, j'ai ravalé ma rage en leur disant "Pas de problème, à la semaine prochaine !"
On a quand même appelé tous les backpackers dans les grandes villes environnantes pour bosser ailleurs, mais c'est la même chose partout : c'est la basse saison, et ceux qui ne sont pas fermés pour l'hiver n'ont pas besoin d'aide. On a donc dû prendre notre mal en patience, et cela fait maintenant une semaine que nous errons à Invercargill qui, malgré ses 50 000 habitants, n'est pas une ville des plus intéressantes, surtout quand il PLEUT et qu'il fait GRIS et FROID pendant 7 jours.
En tout cas, mercredi nos amis d'Evian doivent venir travailler avec nous au backpackers (c'est aussi le propriétaire qui leur a dit de venir), donc on espère qu'il va tenir parole et tous nous accueillir, et je m'en fous qu'il n'y ait pas de clients ! S'il ne le fait pas, il peut compter sur moi pour lui faire de la mauvaise pub…
On vous tiendra bien évidemment informés de la suite !