mercredi 11 avril 2012

On the road again !


Voilà une semaine que nous avons repris la route afin de visiter la merveilleuse île du Sud... Et je peux vous dire qu'on en a vu des paysages magnifiques ! On s'en est pris plein les yeux, et ça continue ! 

Mais tout d'abord, une petite photo de Picton et des Marlborough Sounds, car j'ai été mauvaise langue dans le dernier article en disant qu'on avait fait tout ce qu'il y avait à faire à Picton...On avait pas encore grimpé sur la colline au-dessus de la ville, et comme vous pouvez le voir, ça aurait été dommage de louper ça :


Donc, après un mois en tout passé à Tombstone Backpackers, il était temps de dire au revoir à nos merveilleux hôtes-patrons Lynne et Gordon, à nos "collègues" Allemandes beaucoup moins merveilleuses (overdose d'Allemands, no comment), et à notre petit confort pour retourner vivre dans Jason (mais qui est quand même confo hein, attention). Sauf que contrairement à notre première partie de road trip, on est plus en été, on a changé d'heure (10 heures de différence avec la France au passage), ce qui fait que la nuit tombe à 18h, donc on mange à 17h30, on dort à 21h (ça ne m'était pas arrivé depuis 10 ans), on se réveille à 7h et il fait parfois frisquet dans le van le matin. Même si jusqu'à hier, on a toujours eu beau temps. On peut dire que c'est un peu moins fun de vivre dans le van, mais étant donné qu'on se réveille tous les matins dans un endroit différent, avec vue sur l'océan si on veut, on ne va pas se plaindre.

Photo de départ
On a décidé de commencer la visite par la pointe nord-ouest, avec le superbe parc national Abel Tasman, la sublime Golden Bay et l'époustouflant Cape Farewell et son "bec" de sable (je n'exagère rien). Je suis sympa, je vous mets une petite carte pour que vous suiviez comme il faut (pour ceux qui ont la flemme d'aller sur la carte dans l'onglet "Notre Parcours". Je vous mâche le travail). Picton est en bas à droite, et on est allés jusqu'à après Puponga en haut à gauche.


Déjà, en quittant Picton, on a traversé les Marlbourough Sounds, la route était plutôt rock'n'roll à base de nombreux virages en épingle et de montées et descentes. Autant dire que mon petit déjeuner à failli faire le chemin inverse. Mais c'était bien beau, sauf qu'il faisait tout gris, donc pas de photos à l'appui. Ah oui, j'en profite pour dire tout de suite que depuis une semaine, TOUS les paysages sont magnifiques, mais que parfois en photo ça ne rend rien (surtout quand c'est des chaînes de montagne éloignées), ou alors on ne peut pas s'arrêter pour en prendre (sinon on irait pas bien vite, croyez moi). Tout ça pour dire que les photos dans cet article ne reflète qu'1/50ème de la beauté de ce qu'on a pu voir. Vous avez qu'à venir si vous voulez en voir plus.
Anyway. On a donc commencé par aller tout en haut, à côté de Puponga, dans un endroit appelé "Cape Farewell", afin de voir un coucher de soleil digne de ce nom. On a fait une petite marche jusqu'à un genre de phare, avec d'un côté vue sur l'océan, les falaises avec les moutons qui broutent au sommet, et le soleil qui se couche (of course); de l'autre côté, la pointe de 35km de sable appelée Farewell Spit (qui ressemble à un bec de kiwi (l'oiseau) selon les Kiwis (les habitants), et quand on regarde sur la carte on se dit qu'ils n'ont pas tord). C'était juste à couper le souffle, et je pense qu'en plein jour ça doit pas être dégueu non plus comme vue.

Côté Farewell Spit
Le bec de sable (et nous)
Côté coucher de soleil

Le lendemain, traversée de la Golden Bay et de ses paysages très montagneux et tout aussi sublimes, avec un arrêt petit-dej à Takaka, une bourgade de hippies (pour de vrai, peuplée de gens voulant fuir le rythme métro-boulot-dodo, autant vous dire que c'est haut en couleurs). C'est là aussi qu'on se rend compte qu'on est de nouveau entourés de Français et non plus d'Allemands, on en a d'ailleurs tiré une conclusion tout à fait juste je pense : les Allemands voyagent en stop et en bus et dorment tous les soirs dans les backpackers (riches et pas très funkys), tandis que les Français voyagent tous en van et squattent un peu partout tant qu'il n'y a pas de signe "No camping", et encore (sens de l'aventure, envie d'en voir un maximum).


Traversée de la Golden Bay donc, direction : Abel Tasman, un des 14 parcs nationaux du pays (et aussi le plus petit). Sa particularité : de nombreuses baies et plages de sable à la couleur dorée, avec une eau très claire. L'activité principale est le kayak, mais pour 1/2 journée (donc 3 coups de pagaie jusqu'à une seule plage), il faut débourser 70 euros par personne. Merci, mais non merci. On a pris l'option "flemmards", mais surtout l'option qui nous permettait de voir toute la côte Est du parc : 3 heures de bateau, moitié moins cher que le kayak, et deux fois moins fatiguant. Voici quelques photos qu'on a pu faire pendant nos arrêts :

Split Apple Rock


La mer étant plus qu'agitée et le conducteur du bateau étant plus que sûr de lui et voulant respecter les délais, on a fait des sauts de 5 mètres au-dessus des vagues, et à chaque fois que l'on retouchait l'eau j'avais l'impression que le bateau allait se désintégrer sous nos pieds. Mais c'était fun ! On a même vu des familles d'otaries et un blue penguin en train de faire la brasse tranquillement.

Une fois de retour sur la terre ferme, on a repris la route pour une visite express de Nelson, où se trouve la plus ancienne rue de Nouvelle-Zélande, dans laquelle les bâtiments ont été préservés et rénovés. Je n'ose pas imaginer le prix du loyer, mais c'est tout à fait charmant.



Ensuite, on a tracé en direction de la côte est, à Blenheim, qui se trouve à 30km au sud de Picton. Là encore, la route nous a offert des scènes grandioses, avec notamment un coucher de soleil n'éclairant que les reliefs au-dessus des champs de vignes…Si on avait eu le temps et si on avait trouvé l'endroit idéal (sûrement un hélicoptère), on aurait fait des photos de malade…Mais celle-là, c'est tout ce qu'on a pu avoir :


Pour le moment, on a vu beaucoup de collines et de montagnes avec pour seule végétation des hautes herbes jaunies au soleil et balayées par le vent, ça a l'air tout doux, on a envie d'aller se rouler dedans. Mais surtout, ça donne un côté très "désertique", tout à fait différent des collines verdoyantes de l'île du Nord. Par contre, il y a toujours autant de moutons (forcément, vu qu'ils sont dix fois plus nombreux que les habitants. Ce n'est pas une façon de parler, c'est un fait. 4,5 millions de Néo-Zélandais, plus de 40 millions de moutons).
On voulait juste rester une nuit à Blenheim et prendre la route le lendemain matin pour Kaikoura, plus au sud, mais Jason en a décidé autrement… Je vous imagine déjà en train de vous dire "Oh non, qu'est ce qu'il s'est passé cette fois-ci ?!" Je vous le dit tout de suite : plus de peur que de mal. Disons que depuis qu'on a changé l'alternateur , on a eu quelques soucis avec la batterie, chose qui ne devait justement plus arriver, n'est-ce pas. On est allés faire tester la batterie, j'étais prête à crier au scandale pour qu'on nous la change (on l'a achetée en même temps que le van), mais on nous a assuré qu'elle allait très bien. Sauf qu'une fois à Blenheim, Jason a montré de sérieux signes de fatigue, jusqu'à ce fameux matin où tout s'est arrêté, comme s'il n'y avait plus de batterie, alors que le voyant dessus était vert. Heureusement, je suis allée voir un garage où le manager était franchement cool, il est venu avec son jump starter pour qu'on puisse rouler jusqu'au garage, et ils ont réussi à s'en occuper dans les heures qui ont suivi. Résultat : quand on a fait changer l'alternateur, deux fils ont été mal reconnectés, ce qui fait que la batterie n'alimentait pas bien le reste. Ouf. Tout est bien qui finit bien.
On a quand même perdu la journée à Blenheim, et on était bien contents de pouvoir reprendre la route en fin d'après-midi pour Kaikoura. Kaikoura, c'est une petite ville (comme presque toutes les villes de l'île du Sud me direz-vous) sur une péninsule, très touristique car d'une part son emplacement est pour le moins étonnant, c'est en effet le seul endroit en NZ où les montagnes (allant quand même jusqu'à plus de 2 600 mètres à cet endroit) sont à seulement quelques kilomètres de l'océan, qui en plus y est très profond (plus de 1 500 mètres). D'autre part, c'est là-bas qu'il faut aller si on veut voir de la faune maritime en veux tu en voilà, des dauphins, des otaries mais surtout des cachalots. Bien sûr, c'est un luxe (90 euros par personne pour 2h30 sur l'eau, sachant que les cachalots ne sont visibles que toutes les 45 minutes…Faites le calcul). Mais pour aller voir la colonie d'otaries, c'est gratuit ! En plus, elles ne sont vraiment pas farouches, on peut les approcher à un mètre, elles n'en perdent pas leur cool-attitude pour autant :


Je vous avait déjà dit que la vie d'otarie c'était plutôt relax…Si ce n'était pas aussi gros et intimidant, je serai allée lui mettre une bouteille de bière sous la patte-nageoire, avec un ghetto-blaster à côté, pour la photo du siècle.




A droite
A gauche
En bas
Après avoir passé deux nuits à Kaikoura, dont une sur une colline avec un superbe point de vue sur les deux côtés de la péninsule comme vous pouvez le voir, on a repris la route pour Akaroa, en dessous de Christchurch. Là encore, une route qui donne envie de regarder partout sauf la route (c'est dangereux, tant de beauté). On a été obligés de s'arrêter plusieurs fois en chemin.



Un peu d'histoire s'avère nécessaire pour vous parler d'Akaroa, le seul village aux accents francophiles du pays. En gros, comme vous le savez peut-être déjà, les Français ont eux aussi voulu coloniser la NZ aux alentours de 1830, ce qui aurait facilité les choses pour Son s'ils avaient réussi (mais ça aurait réduit ses chances de devenir amazing). Sauf que les Rosbeefs ont été plus rapides, et lorsque l'un des bateaux Français est arrivé dans la baie d'Akaroa pour s'emparer des terres, les Anglais y étaient déjà depuis une semaine. Mais il en faut plus pour décourager les Français : ils ont quand même décidé de s'y installer, et seront d'ailleurs naturalisés Anglais quelques années plus tard. Tout ça pour dire qu'aujourd'hui, il reste des traces de "notre" (je mets des guillemets parce que ni Son ni moi ne sommes vraiment un bon exemple d'individu Franco-Français) présence ici; Akaroa en fait même sa fierté. Des drapeaux tricolores flottent à chaque coin de rue, des rues qui ont d'ailleurs des noms français pour certaines, tout comme quelques magasins, hôtels, et surtout la boucherie  :
Lucile, celle-ci est pour toi (et pour Benoît)


La voiture parfaite
Avec un petit air de déjà-vu, on est arrivés dans le village le jour de l'escale d'un énorme bateau de croisière (le même qu'on avait vu dans la Bay of Islands, dans l'île du Nord, mais avec des passagers différents). Donc, bain de foule, surtout qu'il y avait aussi un marché aux puces, et des enchères pour le moins étonnantes, où 3 vieux debouts à l'arrière d'un pick-up vendaient tout et n'importe quoi dans le parc du village, avec la foule qui suivait la voiture. Par "tout et n'importe quoi", comprendre : des vieux matelas, des placards, des ensemble de survêtement des années 80 et même des vieux skis Rossignol tout pourris dont personne n'a voulu, même pour 5 euros les 2 paires.
En tout cas, Akaroa, bien nichée dans sa baie, c'est vraiment un petit coin de paradis, et je ne dit pas ça parce que c'est en partie français.

Le lendemain, on est remontés vers Christchurch, mais on a d'abord voulu faire un arrêt à Lyttelton (à 10km), un petit port dont je n'avais lu que du bien dans le guide et sur divers sites internet. Arrivés sur place, la première chose que l'on remarque, c'est qu'il n'y a personne dans les rues, puis on se rend compte que certaines rues sont fermées. Ensuite, on réalise que plein de bâtiments et de maisons sont à moitié écroulés. Je vais au point info, pour voir ce qu'il y a à faire par une belle journée ensoleillée, et la femme me répond d'un air désolé que depuis le tremblement de terre de février 2011 et la forte réplique de décembre dernier, tout ce qu'il y avait d'intéressant à été détruit. On a su après que l'épicentre du tremblement de terre de 2011 se situait à Lyttelton, qui pour nous a marqué le début de la désolation…
On ne s'est donc pas attardés, et on a tracé vers Christchurch, que Son appelle désormais "la ville du chaos". Cette fois, je ne me suis pas donné la peine de lire les 15 pages faisant l'éloge de Christchurch dans notre guide, car je savais que les 3/4 n'allaient plus être d'actualité. On y est allés essentiellement pour rendre visite à Alex, notre pote Haut-Savoyard rencontré dans l'île du Nord, qui vit maintenant là-bas (quelle idée). Dès l'entrée dans la ville, c'est déjà le gros bordel : plein de rues sont fermées, il faut prendre des déviations, on passe à côté d'églises à moitié détruites, avec le clocher à part, ou des immeubles aux façades écroulés, ou juste des terrains vagues où tout a déjà été rasé. En allant visiter ce qu'il reste du centre de la ville, on a l'impression d'être dans un de ces films du genre I am legend, c'est-à-dire où on est seuls dans une ville abandonnée. Le fait que l'on était le week-end de Pâques et qu'il n'y avait VRAIMENT personne y était aussi pour quelque chose… C'est étrange, on dirait que certains commerces ont été désertés d'une seconde à l'autre, ce qui a sûrement été le cas, mais ce que je veux dire c'est qu'il reste encore les menus du jour sur les ardoises dans les cafés, certains magasins ne sont pas totalement vides…Et les quelques personnes que l'on croise dans la rue parlent toutes de la même chose, on les entend dire "Imagine si quelqu'un arrive ici et ne sait pas qu'i y a eu un tremblement de terre, qu'est-ce qu'il se dirait ? " Ça fait plus d'un an, mais on a l'impression que c'était hier tellement c'est encore sur toutes les bouches (même si je pense bien que ceux qui en parlent sont les touristes qui viennent d'arriver dans la ville). Au centre-ville, où se trouvait la plupart des choses à visiter, comme la cathédrale, se trouve maintenant un quartier, Re-Start, preuve de l'inventivité des Kiwis. Une trentaine de magasins sont installés dans des containers aux couleurs funkys et bien aménagés. C'est aussi là que se trouve la population.





La cité des Art, encore fermée


On est juste restés deux nuits à Christchurch, parce qu'il faut avouer que c'est plutôt blasant quand on est juste de passage…Mais j'imagine bien qu'avant, ça devait être une ville vraiment belle et agréable à vivre…

Hier matin, on a traversé l'île dans sa largeur pour rejoindre la pluvieuse côte ouest, car oui, elle est connue pour ses nombreux jours de pluie, et pour nous ça n'a pas loupé ! Au risque de me répéter, on a vu des paysages incroyables en chemin, avec beaucoup de montagnes rocheuses (des stations en hiver), et au milieu de nulle part, Castle Hill, un site géologique protégé ressemblant de loin à des ruines de château. Il s'agit en fait de roches calcaires érodées aux formes surprenantes :





Pause déjeuner
Sur la route
Sur la route
Here comes the rain
Dans le registre "curiosités de la NZ", on s'est ensuite arrêtés à Springfield, oui, comme dans les Simpsons. Les producteurs de la série ont d'ailleurs fait don à la ville d'un donut géant, comme celui de la série, sauf que des co***rds qui n'étaient visiblement pas fiers de vivre dans une ville associée aux Simpsons y ont foutu le feu il y a 2 ans. Un autre donut, en béton cette fois, est en cours de construction, et en attendant il y a juste un pneu, peint aux couleurs du donut original, mais on était trop déçus ! En dessous se trouve cet écriteau, qui montre que malgré tout, les habitants n'ont pas perdu leur sens de l'humour :


Cliquez dessus pour agrandir !
Puis plus la pluie s'aggravait, plus la route devenait pentue et pleine de virages, donc les deux facteurs combinés, c'était pas rassurant. On a même vu une voiture sur le toit, et un semi-remorque en panne en pleine montée.
Mais le beau temps va revenir, et on va en profiter pour aller voir une partie des nombreuses merveilles que la West Coast propose…J'essaierai de ne pas trop traîner pour vous raconter tout ça !

Photo-bonus, quelque chose que l'on trouve très souvent au bord des routes en NZ...Des producteurs mettent leurs fruits en vente au bord de la route, mais il n'y a personne pour vous les vendre ! On trouve à la place une "honesty box" (ici en bas à gauche) dans laquelle on met les sous, on prend ses fruits et on se barre...Ils ont confiance ces Kiwis !



4 commentaires:

  1. Coucou les jeunes,
    Je suis content d'avoir de vos nouvelles. J’espère que Jason n'aura plus de pb de batterie et magnifiques vos photos. Les couleurs tendent de plus en plus vers le orange /rouge c'est bientôt l’automne !!!!!
    Bonne continuation sans trop de tremblements de terre :-)

    A+

    Chao

    RépondreSupprimer
  2. Trop bien la cassedédi!! Merci!
    Les photos sont franchement magnifiques et vendent sacrément du rêve!!!! Ca fait plaisir de voir que tout va bien malgré la pluie et l'arrivée de l'hiver!
    Mille bisous

    Lucile

    RépondreSupprimer
  3. Hello ! il est vraiment super ton article et les photos font rêver !
    Tu fais un véritable travail d'ethnologue...à considérer pour une prochaine formation ?!
    Les images de Christchurch font quand même flipper, j'imagine qu'une bonne part de la population est partie vivre ailleurs.
    Bonne route et à bientôt en images
    bizzzz de la Y'haute ! sous la pluie et le froid (on dirait le mois de novembre ici)

    take care

    Mum

    RépondreSupprimer
  4. Vos photos sont vraiment magnifiques mais quitte à me répéter ça manque d'humains. Bon je sais qu'il y a plus de moutons que de personnes mais quand même! Ici c'est carrément l'hiver, j'ai même rallumé le chauffage. Biz à vous. Auntie Gil

    RépondreSupprimer